Du milieu des années 90 jusqu’à la crise des subprimes de 2008,
l’Espagne était présentée comme le pays du miracle économique. En 1996, le gouvernement Aznar libéralisait la loi du sol:
tout terrain était désormais constructible. De rares économistes,
à contre-courant, dénonçaient une croissance artificielle
fondée sur la double foliedu ciment et de l’endettement des
entreprises et des ménages. L’histoire du miracle économique espagnol, restera celle d’une sorte d’aveuglement collectif.
Il en est resté des terres et un littoral dévasté, des autoroutes
desservant des villes et des zones industrielles fantômes,
une population sous le choc d’un réveil brutal après un si long rêve.